Le représentant du secrétaire général des Nations unies au Liban, Derek Plumbly, et l’ambassadeur des Etats-Unis, Maura Connely, ont défilé chez les responsables officiels pour délivrer ce message.
La communauté internationale a intensifié ses pressions, ces dernières 48 heures, pour garantir la tenue des élections législatives à la date prévue, en juin, indépendamment des négociations en cours entre les différents protagonistes pour s’entendre sur une loi électorale consensuelle.
Mardi, le représentant du secrétaire général des Nations unies au Liban, Derek Plumbly, et l’ambassadeur des Etats-Unis, Maura Connely, ont défilé chez les responsables officiels pour délivrer ce message.
M. Plumbley a rappelé au Premier ministre Najib Mikati la disposition de l’Onu à offrir une assistance technique en matière électorale au Liban, mettant l’accent encore une fois sur la nécessité d’organiser le scrutin dans les délais prévus.
Pour sa part, Mme Connelly, qui s’est rendue chez le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, a «encouragé le Liban à rester attaché à ses principes démocratiques et constitutionnels et à faire en sorte que les élections se déroulent à la date prévue».
Ces pressions se sont immédiatement reflétées dans les déclarations des hauts responsables. M. Mikati a indiqué que «le gouvernement est contraint d’organiser les élections législatives le 9 juin prochain en vertu de la loi en vigueur si une nouvelle législation n’est pas adoptée», c’est-à-dire la loi de 1960, rejetée par une écrasante majorité de la classe politique.
«Une éventuelle décision d’ajourner les législatives revient au Parlement. Le gouvernement n’enverra à la Chambre aucun projet de loi dans ce sens», a ajouté M. Mikati.
Le président de la République, Michel Sleiman, s’est exprimé sur la question lors du Conseil des ministres de mercredi.
«Le problème ne réside pas dans la loi électorale de 1960 mais dans l'intention de certaines parties libanaises de proroger le mandat du Parlement actuel, chose que je ne permettrai pas, a-t-il dit au début de la réunion.
Je camperai sur ma position conformément à deux principes: l'attachement au projet de loi électorale du gouvernement et le respect des délais constitutionnels», a conclu le chef de l’Etat.
Le président Sleiman avait insisté pour que la question de la formation de la Commission de supervision des élections soit de nouveau débattue au gouvernement, en dépit du refus du 8-Mars et du Courant patriotique libre.
Le président Nabih Berry avait déclaré, mardi, que la formation de cette commission signifie redonner vie à la loi de 1960 « qui est définitivement enterrée».
Devant les objections des ministres du Mouvement Amal, du Hezbollah, du CPL, du Parti syrien national social et du Parti démocratique libanais, le Conseil des ministres a finalement décidé de déférer le dossier de la commission de supervision des législatives devant le comité national législatif et consultatif (ministère de la Justice) en vue de trancher la question du délai nécessaire à sa mise en place.