La réunion du Conseil des ministres a été le théâtre, d’un échange assez vif entre le président de la République, d’un côté, les ministres du CPL, du Hezbollah et du Mouvement Amal de l’autre.
Entre les arènes du Parlement et du Conseil des ministres, la loi électorale de 1960 est enterrée et le projet orthodoxe vacille, alors que les démarches pour l’élaboration d’une nouvelle loi ont commencé, même s’il fallait, pour cela, reporter le scrutin pour des «raisons techniques».
La réunion du Conseil des ministres a été le théâtre, mercredi, d’un échange assez vif entre le président de la République, Michel Sleiman, d’un côté, les ministres du CPL, du Hezbollah et du Mouvement Amal de l’autre, au sujet de la Commission de supervision des élections.
Il a finalement été décidé de soumettre pour avis cette question au comité de consultations juridique.
Mais le ministre de l’Energie et de l’Eau, Gebran Bassil, a déclaré: «Nous avons enterré la commission de supervision des élections et la prochaine fois nous commémorerons son quarantième».
Selon les informations, le président Sleiman avait l’air très mécontent du fait que la formation de cette commission n’a pas été approuvée.
Lors de la réunion précédente du Conseil des ministres, il avait donné deux semaines au gouvernement pour nommer les membres de cette instance, sans quoi il «prendra(it) position au sujet du cabinet».
Lors de la réunion de mercredi, le chef de l’Etat a déclaré: «Je suis le seul au Liban qui refuse la prorogation du mandat du Parlement actuel, alors que tous le souhaitent».
Les ministres Mohammad Fneich (Hezbollah) et Ali Hassan Khalil (Amal) étaient fermes dans leur refus de former la commission de supervision.
Lorsque le président Sleiman a proposé de soumettre le dossier au comité de consultations juridiques, M. Khalil a déclaré: «Si vous voulez gagner du temps, soit. Mais notre refus d’organiser les élections sur la base de la loi de 1960 ne changera pas.»
A son tour, Gebran Bassil a dit au chef de l’Etat: «Le débat juridique est une chose et notre position politique en est une autre. Nous ne sommes pas concernés par les discussions à caractère juridique.
Mais notre position politique est claire et indiscutable.
Nous l’exprimons en Conseil des ministres sans ambages: Nous n’accepterons pas des élections sur la base de la loi de 1960, quel que soit l’avis du comité de consultations juridiques.»
Al Akhbar + Mediarama