Des sources politiques craignent que le président de la République n’ait pas laissé de place à d’autres possibilités.
Des sources politiques craignent que le président de la République, Michel Sleiman, ait fait preuve de précipitation en annonçant, lors de la dernière réunion du Conseil des ministres qu’il ne permettrait pas «la prorogation du mandat du Parlement».
La position du chef de l’Etat vise à montrer sa détermination, au vu des responsabilités qui lui incombent, à organiser le scrutin dans les délais constitutionnels.
Mais la crainte est que Michel Sleiman n’ait pas laissé de place à d’autres possibilités, qui commencent pourtant à s’imposer avec force, ce qui l’obligera à faire marche arrière. En effet, les discussions au sein de la sous-commission parlementaire électorale au sujet du projet mixte (majoritaire et proportionnelle) font du surplace.
Chaque partie a présenté son projet ou sa vision, alors que la confiance n’existe pas entre les protagonistes, tandis que les échanges d’accusations à l’extérieur de la sous-commission continuent de plus belle.
D’aucuns s’inquiètent de voir le Liban se diriger vers une impasse à cause du refus d’organiser les élections sur la base de la loi de 1960.
Et contrairement à ce que pensent certains, les grandes puissances ne sont pas en train d’exercer des pressions pour la tenue du scrutin dans les délais.
Actuellement, tout le monde tourne en rond et les milieux politiques évoquent les scénarios suivants:
-L’absence d’accord sur une nouvelle loi consensuelle empêcherait la tenue des élections à la date prévue, car ni la majorité ni l’opposition ne sont disposée à offrir de leur plein gré le pouvoir à leurs adversaires.
-L’absence d’accord sur la période postélectorale est une raison supplémentaire pour le report des élections.
-L’organisation des élections sans accord sur la période postélectorale signifie que le pays restera sans gouvernement pour un an ou plus.
An Nahar +Mediarama