Les prisonniers en grève de la faim ne pouvaient recevoir aucune visite de médecins indépendants et étaient menottés quand ils étaient examinés.
Le traitement réservé par « Israël » à quatre prisonniers palestiniens en grève de la faim est "un manquement à l'éthique", a affirmé dimanche une ONG israélienne.
L'association Médecins pour les droits de l'Homme, a indiqué dans un communiqué que les prisonniers en grève de la faim ne pouvaient recevoir aucune visite de médecins indépendants et étaient menottés quand ils étaient examinés.
Selon l'association, les représentants de différentes autorités "agissent en violation de la loi, des règles, des conventions internationales et de l'éthique médicale". "C'est un manquement général (sur les plans) moral, éthique et professionnel", a-t-elle ajouté.
Cette condamnation intervient après une série de protestations venues du monde entier concernant les conditions de détention des grévistes de la faim, Tareq Qaadan, Jafar Ezzedine, Ayman Sharawna et surtout Samer Issawi, qui a cessé de s'alimenter depuis le plus longtemps.
Samedi, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a appelé « Israël » à respecter ses obligations internationales en matière de droits de l'Homme, au lendemain de manifestations en Cisjordanie en solidarité avec les détenus palestiniens en grève de la faim depuis plusieurs mois.
Des dizaines de Palestiniens ont été blessés vendredi en Cisjordanie lors de heurts avec les forces d’occupation israéliennes, à l'occasion des manifestations pour dénoncer la politique israélienne de détention administrative et des "mauvais traitements".
Selon l'organisation israélienne des droits de l'Homme B'Tselem, à la fin 2012, plus de 4.500 Palestiniens étaient incarcérés dans les geôles israéliennes.
La détention administrative permet une incarcération sans inculpation ni jugement pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment.