L’émissaire de l’ONU s’est indigné du fait que les équipes médicales locales comme internationales se voient barrer l’accès des camps musulmans par la majorité boudhiste.
Au terme d’une mission de cinq jours dans les camps de réfugiés du Kachin au nord, le rapporteur spécial de l’ONU Tomas Ojea Quintana a dénoncé de graves violations des droits de l’Homme pratiquées par l’armée birmane et les bouddhistes. Et ce, en dépit des pourparlers en cours avec le bras politique de la rébellion.
Selon l'agence d'information iranienne Mehrnews, citant Al Jazeera Net " Thomas Ojea Quintana a confirmé qu' il existe des preuves de violations flagrantes des droits de l'homme, en particulier dans l'Etat de Rakhine ".
Il faut dire que la Birmanie est secoué par un conflit sectaire depuis l'an dernier entre la majorité bouddhiste soutenue par des forces militaires et entre la minorité musulmane les Rohingyas, qui se voient privés par la plupart des lois la citoyenneté birmanienne depuis 1982.
“Je suis préoccupé par les arrestations arbitraires et de la torture pratiquée par les militaires pendant les interrogatoires d’hommes Kachin accusés d’appartenir à l’Armée indépendante Kachin,” a déclaré Tomas Ojea Quintana .
L'émissaire de l'ONU a visité des camps pour personnes déplacées à Rakhine où les promoteurs des organisations humanitaires et les organismes des Nations Unies dénombrent environ 120 mille musulmans Rohingyas.
Il a fait remarquer que"les individus dans les camps de Rakhine surtout dans les camps spéciaux des musulmans de Mian Bonn ont besoin d'assistance médicale".
Tomas Ojea Quintana a par ailleurs regretté la persistence de discriminations contre les musulmans Rohingyas de l’Etat de l’Arakan, dans l’ouest.
Il s’est indigné du fait que les équipes médicales locales comme internationales se voient barrer l’accès des camps musulmans par la majorité boudhiste. Le personnel médical ferait l’objet de harcèlement et de menaces.
Il a ajouté que "ce n'est pas seulement le manque de ressources qui fait défaut, mais il est difficile d'entrer dans les camps des musulmans en raison des bouddhistes à Rakhine ."
Quintana a également exhorté le gouvernement à modifier la loi citoyenneté du pays de 1982 afin de permettre à la population de musulmans Rakhine à devenir des citoyens ordinaires dans le pays.
Enfin, il a appelé l'armée birmane à "cesser immédiatement toute pratique de la torture ou des mauvais traitements ."