Les banques européennes "ne seront plus autorisées à établir des bureaux ou des filiales" dans le pays.
L'Union européenne a renforcé lundi son régime de sanctions contre la Corée du Nord, après l'essai nucléaire effectué le 12 février par Pyongyang, a-t-on appris de source européenne.
Les ministres des Affaires étrangères ont décidé d'ajouter des noms sur la liste des personnes et entités soumises à une interdiction de voyager dans les 27 pays de l'UE ou à des gels de fonds, a-t-on précisé de même source.
26 personnes font désormais l'objet d'une telle interdiction, et 33 entités
sont visées par le gel de leurs avoirs. Les ministres ont par ailleurs interdit "l'exportation et l'importation de composants essentiels pour les missiles balistiques à destination ou en provenance de la Corée du Nord, tels que certains types d'aluminium", ont-ils précisé dans leurs conclusions.
Sont également interdites "les transactions portant sur les nouvelles obligations d'Etat" émises par Pyongyang, tandis que "le commerce d'or, de métaux précieux et de diamants" est prohibé avec les organismes publics nord-coréens.
Les banques européennes "ne seront plus autorisées à établir des bureaux ou des filiales" dans le pays.
Les ministres ont affirmé leur "détermination à envisager d'autres mesures restrictives" si Pyongyang poursuivait ses essais nucléaires.
Le chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, avait jugé le 12 février que l'essai nucléaire représentait un "nouveau défi flagrant au régime global de non-prolifération et une violation caractérisée des obligations internationales" de Pyongyang "de ne pas produire ou tester des armes nucléaires".
Elle avait appelé la communauté internationale à "une réponse ferme et unie".
Les mesures de l'UE s'ajoutent aux sanctions prises par l'ONU. Bruxelles a ainsi mis en place des inspections des cargos et la surveillance des activités d'institutions financières européennes avec des banques domiciliées en Corée du Nord.