Les forces d’Ouattara ont entamé une offensive décisive pour éliminer celles de Laurent Gbagbo. Les Libanais attendent toujours leur évacuation, souffrant d’une pénurie alimentaire.
La situation en Côte d’Ivoire a pris une tournure différente. Les forces françaises et onusiennes ont participé aux combats, à côté du président Alassane Ouattara. L’objectif annoncé étant « la protection de civils ».
Selon des témoins libanais, les forces d’Ouattara ont entamé une offensive décisive pour éliminer celles de Laurent Gbagbo. Les deux camps se sont livrés à de violents combats dans la nuit de lundi à mardi.
Le porte-parole des forces onusiennes Hamdoun Toré a annoncé que des hélicoptères ont ouvert le feu sur le palais présidentiel et sur le siège de Gbagbo à Abidjan. De plus, ces hélicoptères ont attaqué deux camps militaires des forces loyales à Gbagbo.
S’agissant des ressortissants étrangers, notamment libanais, on s’attend à ce que l’offensive décisive mène à l’ouverture de l’aéroport d’Abidjan. La compagnie aérienne libanaise Middle East a pris la décision d’affréter des vols d’urgence, simultanément avec la location d’avions « Charter » afin de transporter les Libanais vers d’autres capitales voisines.
Une réunion est prévue au ministère libanais de la défense entre l’attaché français à l’ambassade de France à Beyrouth et des responsables du commandement de l’armée libanaise. Il sera question de la possibilité d’envoyer une délégation d’officiers libanais au Togo pour coordonner avec les Français l’évacuation de la communauté libanaise.
Pendant ce temps, le chargé d’affaires libanais au Ghana est parti pour le Togo, où des bus ont été équipés pour transporter des dizaines de Libanais évacués d’Abidjan par l’armée française. Des centaines d’autres Libanais présents à la caserne militaire française à Abidjan y seront également attendus. Le responsable libanais est chargé d’assurer aux personnes évacuées une assistance alimentaire et médicale.
Toutefois, l’aide française à l’évacuation de Libanais reste faible. Selon le ressortissant Khodor Salamé, bloqué avec 40 personnes, dont 12 enfants, les forces françaises ont évacué du même immeuble les ressortissants français seulement.
« Nous ne sommes pas de taxi. Que l’ambassade de votre pays vienne vous évacuer », ont répondu les soldats français à l’appel d’aide de Libanais.
Victimes de la terreur et de vols des saccageurs, les Libanais bloqués souffrent du manque de nourriture, alors que le nombre de blessés libanais est actuellement au nombre de sept.