27-11-2024 12:34 PM Jerusalem Timing

Les Libanais interdits d’accès aux pays du Golfe?

Les Libanais interdits d’accès aux pays du Golfe?

Le secrétaire général du conseil de coopération du Golfe a remis un mémorandum pour protester contre les propos d’Aoun.

Des pays du Golfe ont menacé de ne plus accueillir les Libanais sur leurs territoires, présentant comme prétexte la position du général Michel Aoun sur la situation à Bahrein.

Le secrétaire général du conseil de coopération du Golfe Abdel Latif Zayani a remis au chargé d’affaires libanais à Ryad Mounir Anouti un mémorandum pour protester contre les propos d’Aoun.

« Ces positions sont contraires aux liens et aux relations fraternelles et historiques entre le Liban et le conseil de coopération du Golfe et expriment des ambitions personnelles qui ne servent pas les intérêts du Liban ni ceux de la nation arabe », a-t-il dit.

Zayani a informé Anouti que les pays du Golfe cesseront d’accueillir les Libanais si le gouvernement libanais ne prend pas de position claire face aux déclarations de Michel Aoun.

Loin des médias, le Koweit a protesté auprès de l’ambassade du Liban contre les propos du général. Aucune position officielle libanaise n’a été prise pour l’instant, alors qu’il prévu que ce sujet soit débattu lors du conseil des ministres mercredi prochain.

Dans une interview exclusive  avec la chaîne satellitaire iranienne arabophone  AlAlam la semaine dernière, le député Michel Aoun avait déclaré que « la  révolution à Bahreïn est juste, toutefois  il est regrettable qu’une telle révolution pacifique qui dure depuis trois ans, et qui consent autant de  sacrifices et d'injustice n’ait pas d’écho suffisant dans le monde ».

Et d’ajouter : « Il semble que le monde ne soit pas intéressé par les  principes humanitaires et les droits de l'homme, peut-être parce qu'il n'y a pas d'intérêts importants à Bahreïn, d’où la question bahreïnie est négligée.  Peut-être aussi en raison du nombre de la population à Bahreïn qui n’est pas conséquente. Nous vivons encore dans un monde qui privilégie la quantité  et non les principes ».

Il a estimé que « la faute incombe à la Ligue arabe parce qu’elle a oublié d’appliquer la Charte arabe au peuple bahreïni, ce peuple qui souffre de discrimination évidente ».

Et de conclure que «  toutes les revendications  du peuple  bahreïni sont  justes et le monde doit y répondre  ».