Et pourquoi les miliciens d’al-Qaïda commettent un massacre communautaire à Chaddadé, sans que personne n’en parle...
Une chose est sure, sur le terrain, les Occidentaux font tout pour porter en aide aux miliciens de l’insurrection syrienne. Et contrairement aux assertions de leurs dirigeants qui ne cessent de répéter à Bruxelles qu’ils ne sont pas parvenus à un consensus sur l’armement de la rébellion syrienne, leur aide ne se borne pas aux armes non létales, ni aux appareils de communication sophistiquées, ni aux entrainements des miliciens! Elle comporte surtout des armements de toutes sortes. De plus, il semble que les milices salafistes takfiris d’Al-Qaïda bénéficient de leur générosité, nonobostant les allégations occidentales qui prétendent le contraire.
Selon le correspondant du journal libanais AsSafir en France, Mohammad Ballout, citant une source française proche des services de renseignements français, le département étranger des services de renseignements français travaille aussi bien de l’intérieur de la Syrie que des régions frontalières. Certaines de ses unités se trouvent au Liban, dans la région de la Bekaa. Alors que d’autres collaborent avec leur homologues américains et britanniques dans le cadre d’une cellule d’opération communes en Turquie.
C’est grâce à leur coopération que la bataille des aéroports est menée au nord de la Syrie.
Assurant que les Français utilisent une partie du budget spécial consacré aux opérations à l’étranger pour fournir aux miliciens des appareils sophistiqués de communication, ainsi que des armements, cette source française n’explique pas pourquoi les Occidentaux n’envoient pas des armements de leur fabrication et préfèrent ceux fabriqués en Russie, acheminés par voie maritime de la Libye en particulier.
Sachant que les armements libyens du temps de Kadhafi ressemblent le plus à ceux de la Syrie, les occidentaux voudraient-ils de la sorte laisser croire que les armements ont été confisqués à l’armée syrienne ?
La source française précise que les Occidentaux ont envoyé aux miliciens de l’artillerie lourde et des appareils sophistiqués non identifiés, et veille à signaler qu’ils évitent de leur fournir des missiles sol-air, au motif qu’ils craignent qu’ils ne tombent entre les mains du front al-Nosra et des autres groupuscules djihadistes.
On se demande comment ils parviennent à faire la distinction, surtout que le nord syrien est infesté par les miliciens d’Al-Qaïda, lesquels de surcroit ont joué un rôle prépondérant dans la bataille des aéroports. On se demande aussi comment les Occidentaux ont-ils supervisé cette bataille, sans collaborer avec eux. Cette position opaque est corroborée par le traitement médiatique aussi suspecte, consacrée par les agences de presse occidentales dont l’AFP à ces milices, présentées comme étant des djihadistes, omettant de rappeler leurs liens avec Al-Qaïda !
Massacre à Chaddadé: 150 employés tués
Un massacre a été commis dans les champs pétroliers de la localité Chaddadé, occupée par les milices de l’opposition armée dans le gouvernorat de Hassaké.
Selon Syria Truth, citant une source kurde, entre 140 et 160 employés, ingénieurs et ouvriers travaillant dans la société pétrolière de la localité ont été tués ensemble la nuit du 15 février dernier.
Date à laquelle les milices du Front al-Nosra d’Al-Qaïda, celles du dirigeant tribal Nawwaf Bachir (le représentant du membre au Conseil Nationale syrien Riad Turc ), et des bandes armées turques affiliées à Salah Badreddine et ou courant du Futur kurde ont pris d’assaut cette localité.
500 employés des sociétés pétrolières ont été enlevés sur le champ et emmenés vers le bâtiment du Lycée professionnel pour les filles. Les miliciens sont allés aussi rechercher certains employés chez, eux, perquisitionnant leurs maisons, et les enlevant en chemises de nuit.
Selon Syria Truth, les enlèvements et les interrogatoires se faisaient en fonction de listes préparées à l’ avance, sur des critères confessionnels.
150 d’entre eux ont été mis de côté, puis emmenés à proximité du fleuve al-Khabour, situé à quelques centaines de mètres à l’est de la localité. Ils furent abattus aux mitrailleuses et certains d’entre eux ont été égorgés. Leurs familles ont pris la fuite en direction de la ville de Hassaké.
Bien entendu, cette information n'a pas été couverte par les agences internationales.
Version AFP-OSDH
Syrie: l'armée envoie d'importants renforts pour sauver l'aéroport d'Alep (ONG)
Des centaines de soldats et de véhicules blindés sont arrivées mardi dans la province d'Alep pour empêcher les rebelles de s'emparer de l'aéroport international, le second en importance après celui de Damas, selon une ONG syrienne.
Ces renforts sont arrivés à al-Aran, dans le sud-est de la province pour contenir les rebelles qui se sont emparés la semaine dernière de plusieurs bases aériennes dans la région, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Un grand nombre de soldats s'approchent actuellement d'Alep par l'est, venus du centre du pays pour prévenir la prise de l'aéroport par les rebelles", a affirmé à l'AFP, Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.
"Alors que les rebelles ont effectué d'importantes avancées dans certains régions, notamment dans la province d'Alep, l'armée n'a pas l'intention d'abandonner des positions stratégiques. Nous risquons alors d'assister à une longue guerre d'usure", a-t-il ajouté.
Une source militaire a confié à l'AFP que lundi soir les rebelles avaient tenté sans succès de s'emparer du dépôt de carburant de l'aéroport international. "L'armée a repoussé cette attaque", a dit ce responsable qui n'a pas voulu être identifié.
En revanche, a ajouté cette source, les rebelles "ont pris un bâtiment à 200 mètres de l'enceinte de l'aéroport, qui est maintenant dans leur ligne de mire".
La semaine dernière, les rebelles s'étaient emparés des bases aériennes d'al-Jarrah, de Hassel et la base 80.
"Mais il est clair, que l'armée n'abandonnera pas l'aéroport international d'Alep sans combat", a ajouté Rami Abdel Rahmane.