Les pays européens qui refusent d’inscrire le Hezbollah sur la liste noire "dorment", selon Avi Dichter.
Le ministre israélien de la « Défense passive » Avi Dichter a qualifié cette semaine de "plaisanterie" le débat sur la nature « terroriste » ou pas du Hezbollah et accusé les pays européens qui refusent de l'inscrire sur liste noire de "dormir".
"Se demander si le Hezbollah est une organisation terroriste est comme demander si Paris appartient à la France", a ironisé Dichter lors d'une rencontre mardi avec des journalistes à Paris.
"Est-ce que ce sont les Israéliens qui dorment, ou des pays européens qui dorment? Ce qui me frustre plus que tout, c'est que certains font la différence entre les ailes politique et militaire (du Hezbollah). C'est une plaisanterie", a-t-il déclaré.
"Parler de (Sayed) Hassan Nasrallah (le secrétaire général du Hezbollah) comme d'une personnalité politique est ridicule", a estimé Dichter, qui fut aussi ancien patron du Shin Beth, le service israélien de sécurité intérieure.
Le débat sur l'inscription ou pas du Hezbollah sur la liste noire des "organisations terroristes" de l'UE a ressurgi après la soumission de la Bulgarie aux pressions israéliennes, en accusant le Hezbollah d’être derrière l'attaque anti-israélienne du 18 juillet à l'aéroport de Bourgas. L’attaque a fait six morts : cinq israéliens et un chauffeur de bus.