Tripoli est une base-arrière pour le passage des extrémistes, l’acheminement d’armes, et le refuge pour les blessés ou les fugitifs qui ont fui les combats en Syrie.
Tripoli est une ville pas comme les autres. Cette capitale du Nord Liban héberge des milliers de déplacés syriens. Les drapeaux de la « révolution » syrienne ont été remplacés par les drapeaux noirs d’alQaïda, preuve supplémentaire sur le changement des objectifs de cette « révolution ». « Le climat qui règne actuellement pourra donner naissance à un bloc islamiste extrémiste qui ressemble énormément au front alNosra », avertissent des sources politiques tripolitaines, qui mettent en garde contre toute dégradation de la situation sécuritaire ou politique dans la ville. « Tous les slogans de la révolution, surtout ceux qui été répétés chaque vendredi ont disparu et les bannières islamiques flottent dans tous les coins de la ville», ajoutent-elles.
Tout en affirmant que les forces sécuritaires préservent le calme et la stabilité, ces mêmes sources révèlent la formation dans la région Abi Samra d’un rassemblement regroupant les éléments de l’armée syrienne libre qui fuient la Syrie, sans qu’ils n’aient aucune activité publique.
Selon des personnalités tripolitaines bien informées, les déplacés syriens reçoivent actuellement leurs aides de la part des associations islamistes, alors que les autorités de l’opposition syrienne leur fournissaient auparavant toutes les aides nécessaires.
Saleh : un bloc sécuritaire de l’ASL et des bureaux d’alNosra
Abdullatif Saleh, responsable médiatique au parti arabe démocratique dit : « A Tripoli, l’armée syrienne libre possède un bloc sécuritaire à Abi Samra où l’armée libanaise est interdite d’accès. Il existe aussi des bureaux du front alNosra proche d’alQaïda dans la région d’alQebba ».
Et d’ajouter : « Les islamistes à Tripoli agissent comme s’ils contrôlaient tout…Les soldats libanais dorment, fusils dans les mains. Ils sont les premiers à être visés et non pas Mont Mohsen (des accrochages opposent fréquemment Bab elTebbaneh au Mont Mohsen, respectivement sunnite et alaouite) ».
Qualifiant la situation de très misérable, Saleh affirme que les islamistes se préparent à prendre d’assaut les postes de l’armée libanaise.
Bakri : On cherche à entrainer les sunnites dans une guerre avec l’armée libanaise
Malgré toutes les preuves tangibles confirmant la forte présence des islamistes à Tripoli, le prédicateur Omar Bakri dément cette réalité, accusant certaines parties de tout faire pour entrainer les sunnites dans une guerre avec l’armée libanaise. Celui-ci assure que le front alNosra ne possède ni de bloc sécuritaire ni de bureaux, et déplore l’incapacité des tripolitains à fournir des aides militaires aux rebelles ! Même les bannières hissées au nom de l’émirat islamique ne constituent pas de preuve pour Bakri sur la présence d’islamistes dans cette ville du Liban. « Les islamistes n’ont aucun rapport avec ces bannières, des services sécuritaires les ont hissées dans une tentative de semer la division entre les sunnites et l’armée libanaise », explique-t-il !
Et d’aller encore plus loin en accusant l’armée d’avoir joué un rôle suspect dernièrement dans la ville, un rôle qui vise les sunnites de la région !
Depuis le début de la crise syrienne, les chaines de télévision libanaise diffusent périodiquement de multiples reportages montrant que Tripoli s’est transformée en une base-arrière pour le passage des islamistes extrémistes des pays arabes venus combattre en Syrie, l’acheminement d’armes, et le refuge pour les blessés ou les fugitifs qui ont fui les combats en Syrie.
source: alnashra