On y dévoile qu’Ariel Sharon craignait qu’on accuse Israël de génocide
Trente ans après le massacre israélien de Sabra et Chatila au Liban, les autorités israéliennes ont pour la première fois donné le feu vert ce jeudi pour dévoiler des documents classés top-secrets, en rapport avec ce massacre.
Selon ces documents, le ministre de la guerre à l’époque Ariel Sharon avait exprimé ses craintes devant le cabinet israélien que la communauté internationale n’accuse Israël de crimes de guerre si ses responsables reconnaissaient qu’ils étaient au courant de l’imminence d’un massacre à Sabra et Chatila.
Sur cette base, Sharon avait refusé de présenter sa démission comme le revendiquait la commission d’enquête israélienne Kahana, formée après la tuerie. Il avait également appelé les ministres de son gouvernement à ne pas adopter les recommandations de la commission , parce que ceci permettrait à la communauté internationale d’accuser Israël d’avoir commis des génocides.
Dans ces documents on signale que Sharon était arrivé en retard d’une heure et demie lors de la séance finale de la commission d’enquête. Il avait alors critiqué avec virulence ses recommandations qui ont imputé la responsabilité du massacre à un ministre du cabinet gouvernement, et aux commandants militaires et politiques.