Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah avait maintes fois déclaré être en faveur d’efforts sérieux visant à dévoiler les véritables auteurs de l’assassinat de Rafic Hariri.

 La date d'ouverture du procès de l'assassinat en 2005 de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, qui était prévue le 25 mars, a été reportée sine die, a annoncé jeudi le Tribunal spécial pour le Liban (TSL).
"Le juge fixera rapidement une nouvelle date provisoire d'ouverture du procès en lieu et place du 25 mars 2013", a indiqué le TSL dans un communiqué, à la suite de la décision du juge Daniel Fransen de reporter le début du procès.

Les juges du TSL avaient ordonné le 1er février 2012 que « les quatre membres du Hezbollah, auteurs présumés de l'attentat ayant coûté la vie à Rafic Hariri et à 22 autres personnes, le 14 février 2005 à Beyrouth, soient jugés par défaut », c'est-à-dire en leur absence.

Huit avocats avaient été commis d'office et la date provisoire d'ouverture du procès avait été fixée au 25 mars 2013.
La défense, assurant qu'elle n'avait pas reçu les documents nécessaires de la part de l'accusation, avait demandé ce report du procès.
"La date précédemment fixée n'aurait pas permis aux conseils de la défense de disposer du temps suffisant pour se préparer en vue du procès", a assuré le juge Fransen dans sa décision, citée dans le communiqué.

Le Hezbollah qui a accusé le TSL d'être le fruit d'un complot israélo-américain visant à le détruire, a exclu l'arrestation des quatre suspects.
 

Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah avait maintes fois déclaré être en faveur d’efforts sérieux visant à dévoiler les véritables auteurs de l’assassinat de Rafic Hariri, rejetant les accusations du TSL fondées sur les positions politiques des dirigeants de la coalition prooccidentale du 14 mars.

Dans son dernier discours tenu le 16 février, Sayed Nasrallah a révélé d’autres aspects de la relation étroite qui liait l’ancien Premier ministre Rafic Hariri au Hezbollah. « Hariri est venu tendre la main au Hezbollah pour protéger les armes de la résistance et non pour la désarmer », a confirmé l’ancien proche conseiller de Hariri, Mostapha Nasser.