Réalisme, pessimisme ou menace de la part de l’ex ministre saoudien du pétrole?
L’ancien ministre saoudien du pétrole Zaki Yamani a déclaré ce Mardi que les prix du pétrole pourraient grimper à 200 voire 300 dollars le baril, si l'Arabie saoudite en venait à être touchée par une contestation de grande ampleur !
" Si quelque chose survient en Arabie saoudite, ça ira jusqu’à 200 à 300 dollars"a-t-il affirmé pour Reuters.
"Je ne m’attends pas à ce que cela se passe dans l’immédiat, mais qui aurait prévu ce qui s’est passé en Tunisie?" a-t-il ajouté.
Par ailleurs, les prix du pétrole se sont stabilisées lundi à l'ouverture à New York, après avoir atteint des niveaux inédits depuis septembre 2008, faute d'avancée concrète vers une fin de la crise en Libye.
Ils ont atteint dans les échanges électroniques précédant la séance à la criée 108,78 dollars, son cours le plus élevé depuis septembre 2008.
A Londres, sur l'Intercontinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord gagnait 79 cents à 119,49 dollars, après un pic à 119,75 dollars.
Pour les analystes de Barclays Capital, vu le contexte actuel --baisse des stocks dans les pays industrialisés et instabilité dans le monde arabe--, un passage du Brent "à plus de 120 dollars devient une nécessité de plus en plus forte pour équilibrer le marché".
Les combats se sont poursuivis pendant le week-end en Libye entre rebelles et forces loyales au colonel Mouammar Kadhafi, et se concentraient lundi sur le port pétrolier de Brega, dans l'est du pays.
Au moment de la clôture du New York Mercantile Exchange, le Brent prenait 2,49 dollars à 121,19 dollars. Ce dernier a franchi la barre des 120 dollars pour la première fois depuis août 2008.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, dont le pays exerce actuellement la présidence de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, a déclaré lundi que les prix du brut allaient atteindre 150 dollars par baril.
D'après des intervenants, les cours du brut léger américain ont été limités par les bons chiffres de l'emploi américains, qui pourrait inciter la Réserve fédérale à relever ses taux plus vite que prévu.
Un tour de vis monétaire américain se traduira par un renchérissement du dollar, évolution toujours négative pour le pétrole.