Ils ont aussi dénoncé le ministère de l’Intérieur, qu’ils accusent d’être responsable de la mort d’au moins 40 personnes dans des affrontements avec la police le mois dernier
Des centaines de personnes ont manifesté vendredi à Port-Saïd, dans le nord-est de l'Egypte, pour réclamer justice pour des manifestants tués par la police, tandis que la grève se poursuivait pour le sixième jour consécutif.
Les manifestants ont lancé des slogans contre le président islamiste Mohamed Morsi et le puissant mouvement dont il est issu, les Frères musulmans, selon des témoins.
Ils ont aussi dénoncé le ministère de l'Intérieur, qu'ils accusent d'être responsable de la mort d'au moins 40 personnes dans des affrontements avec la police le mois dernier.
La majorité des usines et des bureaux gouvernementaux ont été fermés cette semaine et devraient le rester après le week-end, vendredi et samedi en Egypte.
Les manifestants réclament justice pour les personnes tuées fin janvier dans des affrontements avec la police ayant suivi la condamnation à mort de 21 supporteurs de football locaux, accusés d'être impliqués dans des violences meurtrières l'an dernier après un match de foot.
Le président Morsi, qui avait fait appel à l'armée pour assurer la sécurité et déclaré l'état d'urgence à Port-Saïd après les violences de janvier, a promis mardi de consacrer à la ville 400 millions de livres égyptiennes (44,4 millions d'euros) puisées dans les recettes du canal de Suez.
Il a également indiqué qu'il présenterait une loi au Sénat --qui fait office de Parlement en attendant les élections législatives-- pour rouvrir une zone franche dans cette région, selon un communiqué de son bureau.
Les habitants de Port-Saïd et d'autres villes en bordure du canal se plaignent depuis longtemps d'être marginalisés par Le Caire.
Les violences de janvier, les plus meurtrières depuis l'élection présidentielle de juin 2012, se sont déroulées sur fond de forte contestation du pouvoir de M. Morsi et de sévère crise économique.