Depuis le début de la crise puis de la guerre en Syrie, l’opposition syrienne n’a pas cessé d’accuser le Hezbollah et l’Iran d’implication dans les événements.
Depuis le début de la crise puis de la guerre en Syrie, l’opposition syrienne n’a pas cessé d’accuser le Hezbollah et l’Iran d’implication dans les événements. C’est notamment le cas de Burhaneddine Ghalioun, de l’ancien leader des Frères musulmans, Sadreddine Bayanouni et de l’ancien Premier ministre dissident, Riyad Hijab, qui a affirmé que la Syrie était occupée par l’Iran et dirigée par le chef de la brigade al-Qods des Gardiens de la révolution, Kassem Sleimani.
Le Hezbollah s’efforce de lutter contre la discorde sunnite-chiite tout en appuyant ouvertement la Syrie. Il estime que la bataille menée par le régime sous la direction du président Bachar al-Assad est la sienne, celle de l’Iran et de l’ensemble de l’axe de la Résistance, y compris la Palestine. La position du parti rejoint la décision centrale du guide de la révolution iranienne, Sayed Ali Khamenei, qui a mis un terme aux hésitations des dirigeants au début de la crise syrienne, en estimant que la chute d’Assad est «une ligne rouge».
Dans ce contexte, il était naturel que le chef d’état-major de l’Armée syrienne libre (ASL) menace de s’en prendre au Hezbollah. Ces déclarations ont été précédées par l’assassinat en Syrie du président du Comité de reconstruction du Liban, Houssam Khosh Nevis, et ont coïncidé avec des informations sur l’aide directe apportée par des services de renseignements occidentaux -notamment français et britanniques- aux rebelles et d’une implication israélienne dans des assassinats en Syrie qui ont touché des chercheurs et des savants.
Il ne fait pas de doute que le Hezbollah ne garde pas les bras croisés face à ce qui se passe en Syrie, surtout qu’il estime qu’en aidant le régime, il éloigne de lui le danger. Des informations indiquent que des attentats contre la banlieue été déjoués dans la banlieue sud de Beyrouth.
La politique de dissociation du gouvernement libanais n’a pas empêché des éléments du front al-Nosra de s’infiltrer au Liban. Et si l’armée syrienne continue sa progression, les membres de ce groupe n’auront d’autre choix que de se réfugier au Liban, surtout que la frontière jordanienne est hermétiquement fermée sur ordre du roi Abdallah II.
Il y a quelques jours, le monarque a promis à ses interlocuteurs russes à Moscou de contribuer à la lutte contre Al-Qaïda.
As Safir+ Mediarama