Des milliers d’Egyptiens ont passé la nuit de dimanche à lundi sur la place Tahrir au Caire, au 14ème jour de la contestation anti-Moubarak.
Face à la pression de la rue, les autorités égyptiennes ont de nouveau réduit la durée du couvre-feu en vigueur dans trois grandes villes du pays dont Le Caire, accordant une heure supplémentaire de liberté de mouvement à leurs habitants, a annoncé lundi la télévision d'Etat.
Le couvre-feu sera désormais en vigueur de 20H00 (18H00 GMT) à 06H00 (04H00 GMT), contre 19H00 auparavant, a précisé la télévision.
Le couvre-feu a été imposé le 28 janvier dans trois grandes villes du pays --Le Caire, Alexandrie (nord) et Suez (est)-- après de violentes émeutes
Il n'a pas empêché les manifestants d'occuper nuit après nuit la place Tahrir dans le centre du Caire.
D’ailleurs, en ce premier jour de la semaine de la persévérance, les manifestants continuent d’occuper par dizaines de milliers les places centrales dans les diverses villes et régions de l’Egypte, en particulier la place Tahrir au Caire.
Les jeunes opposants égyptiens envisagent de créer leur propre parti pour défendre les acquis de la révolution!
La mise en œuvre des réformes constitutionnelles, la création d'un gouvernement de transition, l'amnistie des prisonniers politiques, la levée de l'état d'urgence, la création de partis politiques, d'associations et le départ immédiat du président Hosni Moubarak figurent parmi les revendications des jeunes.
Cela dit, des milliers d'Egyptiens ont passé la nuit de dimanche à lundi sur la place Tahrir au Caire, au 14ème jour de la contestation anti-Moubarak. Certains des protestataires ont dormi sous des bâches autour de chars de l'armée qui bloquent des accès de la place Tahrir, afin d'empêcher les militaires de manoeuvrer, de peur que ce soit pour laisser l'accès aux partisans du président Moubarak ou pour faire partir les manifestants.
Dans la mégalopole de 20 millions d'habitants, la vie reprenait doucement son cours, de nombreux commerces et banques ouvrant à nouveau leurs portes, et la circulation sur les routes et ponts étant rétablie.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit, a prétendu, dimanche, que son pays refusait les "diktats" de l'étranger. Dans un communiqué, son ministère a accusé, sans les nommer, des diplomates étrangers d'avoir "tenté de faire entrer des armes et des appareils de télécommunications dans des valises diplomatiques".