Cela fait depuis 2005 que ce satellite aurait dû être livré à l’Iran. Cet ajournement ne peut que relever des malversations italiennes.
L'Iran a entrepris des démarches auprès de l'Italie pour tenter de récupérer un petit satellite de télécommunications, Mesbah-1, construit en 2005 par une société italienne mais jamais livré, a indiqué le chef de l'agence spatiale iranienne cité mardi par l'agence Isna."L'Iran a actuellement des fusées capables de lancer Mesbah-1, mais malheureusement l'Italie utilise différents prétextes comme les résolutions (de l'ONU) et les sanctions (internationales contre l'Iran) pour ne pas nous rendre ce satellite", a affirmé à Isna M. Hamid Fazeli, chef de l'Organisation spatiale iranienne.
"Nous avons entamé des consultations (avec les autorités italiennes) pour le récupérer", a ajouté M. Fazeli sans donner davantage de détails.
Mesbah-1, construit par la société italienne Carlo Gavazzi Space S.p.A, aurait dû être lancé en 2005 par la Russie, mais ne l'a jamais été pour des raisons demeurées confuses.
Moscou, qui a lancé en 2005 le premier satellite iranien Sina-1, de construction russe, a affirmé n'avoir jamais reçu Mesbah-1. L'Italie, selon plusieurs sites spécialisés, aurait suspendu l'octroi de la licence d'exportation de ce matériel, désormais soumis à l'embargo international frappant l'Iran pour son programme nucléaire controversé.
Téhéran a entrepris par la suite la construction en Iran d'un dérivé de ce satellite italien, Mesbah-, que les autorités iraniennes ont annoncé "espérer" lancer en 2011.
L'Iran, qui a fait de son programme spatial une priorité politique, a annoncé son intention de lancer plusieurs satellites d'observation ou de télécommunication d'ici mars 2012.
L'Iran a lancé en 2009 son premier satellite construit localement, Omid, avec une fusée Safir-2 elle aussi de construction iranienne, provoquant de vives réactions aux Etats-Unis et en Europe.
Le programme spatial iranien inquiète les Occidentaux, qui craignent que Téhéran ne cherche à se doter de capacités balistiques lui permettant, à terme, de construire des missiles capables de porter des têtes nucléaires.
L'Iran a en revanche toujours catégoriquement démenti que ses programmes nucléaire ou spatial aient la moindre visée militaire.