27-11-2024 10:37 AM Jerusalem Timing

L’Etat impuissant face aux provocations d’Al-Assir

L’Etat impuissant face aux provocations d’Al-Assir

En l’espace de quelques jours seulement, le dignitaire religieux s’est rendu coupable d’un nombre incroyable d’infractions aux lois.

Le cheikh extrémiste Ahmad el-Assir défie l’Etat, multiplie les provocations, et intensifie son discours sectaire, sans que les autorités compétentes ne lèvent le petit doigt et sans que les forces politiques, notamment celles du 14-Mars, ne fassent la moindre réaction. Pourtant, il a humilié l’Etat, que cette coalition affirme vouloir défendre, et annoncé qu’il ne croyait pas en la justice libanaise.

En l’espace de quelques jours seulement, le dignitaire religieux s’est rendu coupable d’un nombre incroyable d’infractions aux lois. Après avoir bloqué la route côtière au niveau de Saïda, il a procédé avec ses partisans à un déploiement armé autour de la Mosquée Bilal Bin Rabah, où il officie à l’Est de Saïda.

 Portant lui-même un fusil-mitrailleur en bandoulière, il a prétexté la présence de membres des «Brigades de la résistance» dans la région, appelant à leur expulsion. Embarrassé, l’Etat n’a trouvé mieux que de le convoquer au commissariat pour l’«entendre» au sujet de l’apparition d’armes aux mains de ses partisans.

Mais cheikh Al-Assir n’a même pas voulu ménager les autorités publiques, affirmant qu’il ne répondrait à la convocation que lorsque (le président de la Chambre) « Nabih Berry et le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, seront jugés pour leurs crimes».

L’imam de la mosquée Bilal Bin Rabah a transporté dimanche ses partisans vers le centre-ville de Beyrouth pour participer au sit-in organisé par des groupes fondamentalistes pour réclamer la libération des détenus «islamistes» dans les prisons libanaises.

Haranguant la foule, le cheikh intégriste a appelé à une «intifada de la dignité» afin que les détenus soient immédiatement remis en liberté. «Nous n’accepterons pas qu’ils soient jugés après six ans de détention sans procès. Ou on les amnistie ou bien on considère qu’ils ont purgé leur peine, faute de quoi le pays serait menacé de malheurs», a-t-il lancé d’un ton menaçant.

Et de marteler : «Nous voulons vivre en paix avec les autres communautés, mais nous ne permettrons pas que nous soyons méprisés. Nous n’avons pas confiance en votre tribunal militaire».

Pour éviter des incidents, l’Armée libanaises avait déployé des mesures de sécurité exceptionnelles aux entrées de la capitale et dans les quartiers jouxtant le centre-ville.

La justice libanaise a entamé le 8 février les interrogatoires préliminaires de 21 détenus du groupuscule islamiste de Fateh el-islam, responsables de la mort de 170 officiers et soldats libanais lors de la guerre de Nahr al-Bared en 2007. Le procès des détenus commencera après ces interrogatoires, devant la cour de justice.

Médiarama