"Ne pas aboutir à un consensus, revient à faire planer le risque de destruction du pays".
Walid Joumblatt est conscient de la gravité des dangers qui menacent le Liban. Il appréhende non seulement ceux venant de Syrie et leurs ondes de choc sur la scène interne libanaise, mais aussi ceux qui proviennent des discours qui attisent les tensions sectaires et risquent de semer le chaos sécuritaire.
Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP) appelle les responsables libanais à œuvrer sérieusement pour écarter les dangers qui menacent le pays.
«La meilleure solution est le projet de Michel Sleïmane, c'est-à-dire le projet de loi électorale présenté par le gouvernement, avec quelques modifications » indique-t-il. (Ce projet plaide pour le scrutin proportionnel et découpe le Liban en 13 circonscriptions, ndlr).
M. Joumblatt insiste sur le fait que les élections doivent avoir lieu à la date prévue, rejetant catégoriquement toute idée de prolonger le mandat du Parlement. Il ne cache pas sa préférence pour la loi de 1960, et s’il en était capable, il n’aurait pas hésité une seconde pour la maintenir. Malgré cela, il ne s’est pas barricadé derrière ses positions comme l’ont fait d’autres et ne s’est pas livré à des surenchères politiques et sectaires pour que cette législation reste en vigueur.
Il affirme aussi ne pas avoir perdu espoir, estimant qu'il y a toujours possibilité de parvenir à un consensus, plus que jamais nécessaire.
« Ne pas aboutir à un consensus, revient à faire planer le risque de destruction du pays», met en garde le leader druze.
Nabil Haitham, journaliste libanais proche de la majorité
As Safir-Médiarama