Ce projet a rencontré des difficultés depuis son lancement en 2010 en raison de pressions des Etats-Unis qui cherchent à isoler l’Iran.
Le président pakistanais, Asif Ali Zardari, est attendu mercredi après-midi à Téhéran pour discuter d'un important projet de gazoduc qui doit permettre d'acheminer du gaz iranien vers le Pakistan à partir de décembre 2014, ont annoncé les médias iraniens.
Le président Zardari devrait rencontrer son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad ainsi que le Guide suprême de la République islamique, Ali Khamenei, selon l'agence Fars qui a précisé que cette visite de 24 heures visait notamment à "approfondir les relations bilatérales" et en particulier à "discuter de projets énergétiques dont le gazoduc Iran-Pakistan".
Ce projet, d'un coût global estimé à 7,5 milliards de dollars, a rencontré des difficultés depuis son lancement en 2010 en raison de problèmes de financement du côté pakistanais et des pressions des Etats-Unis qui cherchent à isoler l'Iran, selon la presse pakistanaise.
Aux termes de l'accord signé entre les deux pays en juin 2010, l'Iran devrait livrer 21 millions de M3 de gaz par jour au Pakistan à partir de 2014 grâce à ce gazoduc de quelque 1.800 km.
L'Iran a quasiment achevé les travaux sur son territoire, mais le Pakistan n'a pas encore commencé la construction des 780 kilomètres du gazoduc situés sur son territoire.
Pour débloquer le projet, Téhéran a finalement accepté de financer le tiers des 1,5 milliard de dollars nécessaires pour la pose du gazoduc côté pakistanais, qui sera confiée à une entreprise iranienne.
Le Pakistan a un besoin aigu d'énergie, et compte produire 20% de son électricité grâce au gaz iranien.
L'Iran possède les deuxièmes réserves mondiales de gaz mais n'en produit actuellement que quelque 600 millions de M3/jour, qui alimentent en quasi-totalité son marché intérieur fautes de moyens de l'exporter en raison de l’embargo occidental.
Le seul client de l'Iran est actuellement la Turquie qui lui achète quelque 30 millions de M3/jour.
Téhéran a également le projet de vendre son gaz à l'Irak et à la Syrie, et les trois pays ont décidé en 2011 de construire un gazoduc dont les travaux ont commencé du côté iranien.