Et Al-AMiri estime le financement des miliciens en Syrie comme étant une déclaration de guerre contre l’Irak

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a mis en garde contre une victoire des miliciens en Syrie au motif qu’elle risque d’entrainer la région dans un conflit communautaire.
Alors que le ministre des transports Hadi al-Amiri a qualifié le soutien de la Turquie et du Qatar aux miliciens en Syrie comme étant une véritable déclaration de guerre à l’Irak.

«  Un paradis d’Al-Qaïda serait créé ce qui aurait pour conséquence d’ébranler la stabilité régionale », a expliqué Maliki dans une interview pour l’agence américaine Associetd Press.
Selon lui, personne en Syrie ne peut réaliser une victoire militaire : «  Mais si l’opposition gagne, il y aura une guerre civile au Liban, des divisions en Jordanie, et une guerre communautaire en Irak », a-t-il averti.
S’adressant au monde qui cherche la stabilité dans cette région sensible, il leur a demandé de ne pas se laisser – par les Etats qui en appellent à la violence, à l’armement et à la force et d’être raisonnable en abordant la situation en Syrie. «  Nous ne permettons le passage d’aucun armement à la Syrie, ni au régime ni à l’opposition. Nous sommes surs qu’aucun armement ne passe ni par voie aérienne ni par voie terrestre », a-t-il assuré.  

Quant au ministre Al-Amiri, lequel dirigeait dans le passé l’organisation armée Badr, et qui était interrogé par l’agence Reuters, il a accusé Ankara et Doha d’avoir entravé tous les efforts pour parvenir à une solution pacifique de la crise syrienne.

Selon lui, ces deux pays financent et arment aussi bien les groupuscules djihadistes en Syrie qu’en Irak, dont le front al-Nosra d’Al-Qaïda qui agit dans les deux pays. «  Nous disons que le fait que la Turquie et le Qatar fournissent ouvertement des fonds et des armes à Al-Qaïda en Syrie est une déclaration des hostilités contre l'Irak aussi. En fin de compte, cet armement sera utilisé contre la poitrine des Irakiens », a-t-il ajouté. 

Al-Amiri a également condamné la formation de milices, dans son pays, à l’instar de la milice chiite baptisée l’armée d’al-Moukhtar, au motif « qu’il ne faut pas sauter par-dessus les institutions de l’Etat".

 «  C’est une grave erreur que les milices soient ressuscitées, que nous (chiites) formions nos milices et qu’eux (sunnites) forment les leurs, car c’est l’Irak qui perdrait ! », a-t-il averti.