24-11-2024 12:41 PM Jerusalem Timing

Un Tunisien identifie son fils comme le tueur présumé de l’opposant Belaïd

Un Tunisien identifie son fils comme le tueur présumé de l’opposant Belaïd

l’homme soupçonné d’avoir tiré sur l’opposant s’appelle Kamel Gathgathi.

 

  

 Un Tunisien, Taïeb Gathgathi, a déclaré jeudi à la radio que l'homme recherché pour le meurtre de l'opposant Chokri Belaïd était son fils Kamel, qui a vécu et étudié aux Etats-Unis, confirmant ce qu'une source judiciaire avait annoncé à l'AFP.

"Je le vois rarement depuis ma séparation avec sa mère, je le voyais une fois par an depuis qu'il était à Tunis", a expliqué M. Gathgathi lors d'une interview réalisée par la radio Mosaïque FM dans la région de Jendouba (nord-ouest), où il vit.

 "Il a suivi des études aux Etats-Unis aux frais de l'Etat tunisien. On lui a proposé un poste au ministère de l'Intérieur", a-t-il ajouté, sans préciser de dates.

Selon une source judiciaire qui a eu accès au dossier du juge d'instruction enquêtant sur le meurtre de Chokri Belaïd, l'homme soupçonné d'avoir tiré sur l'opposant s'appelle Kamel Gathgathi, est originaire de la région de Jendouba et a vécu aux Etats-Unis.

"Ce que je sais de mon fils me permet de dire qu'il est incapable de tuer un poussin. C'était un type bien, un ange sur terre", a assuré Taïeb Gathgathi. "Mais s'il a commis ce crime alors je prie que Dieu rendra justice", a-t-il.

Le ministre de l'Intérieur, Ali Larayedh, a annoncé mardi que le tueur présumé, toujours en fuite, avait été identifié et qu'il appartenait à un groupe islamiste radical dont quatre autres membres, des complices présumés, avaient été arrêtés. Aucun nom n'a cependant été cité.

Le président tunisien Moncef Marzouki a été entendu jeudi comme témoin dans l'affaire, les proches de la victime estimant qu'il disposait d'informations sur le commanditaire de cet assassinat à l'origine d'une grave crise politique dans le pays.

 Meurtre de l'opposant Belaïd: le président tunisien entendu comme témoin

            

Le président tunisien Moncef Marzouki a été entendu jeudi comme témoin dans l'affaire du meurtre de l'opposant Chokri Belaïd, les proches de la victime estimant qu'il dispose d'informations sur le commanditaire de cet assassinat à l'origine d'une grave crise politique.

"Moncef Marzouki a reçu ce matin le juge d'instruction (...) qui l'a entendu en tant que témoin dans l'affaire de l'assassinat de Chokri Belaïd", a indiqué la présidence sans donner de précision supplémentaire.

La famille de Belaïd assure que Marzouki était informé des menaces pesant contre l'opposant de gauche, virulent anti-islamiste, assassiné le 6 février, ce que le porte-parole de la présidence, Adnène Mancer, a démenti courant février.

   "Mon frère m'avait dit texto: +La présidence m'a contacté pour me dire que j'étais menacé de mort. Et le président m'a proposé une protection mais j'ai refusé parce que cela équivaudrait à (...) contrôler+" mes activités, a déclaré jeudi à l'AFP Abdelmajid Belaïd, un frère du défunt.

   "Pour moi, le président connaît les commanditaires, ceux qui ont décidé de tuer Chokri", a-t-il ajouté.

   Les frères de l'opposant ont remis en cause la thèse officielle selon laquelle un groupe de salafistes a abattu Chokri Belaïd, accusant le parti islamiste au pouvoir Ennahda d'avoir "donné le feu vert" aux assassins.

   Selon le ministère de l'Intérieur, quatre suspects appartenant à la mouvance salafiste ont été arrêtés et le tireur est toujours en fuite. Il n'a donné aucune indication concernant le commanditaire.