"Kerry oublie qu’une solution politique se fait à travers le dialogue et non en fournissant à certaines parties des armes qui seront dirigées contre l’Etat syrien".
La décision des Etats-Unis et de l'Union européenne de fournir des aides directes à l'opposition syrienne va attiser "la violence" et le "terrorisme" en Syrie, a réagi vendredi un journal gouvernemental à Damas.
Jeudi, lors de la réunion des Amis du peuple syrien à Rome, Washington a annoncé une aide directe « non létale » à la rébellion, soit une somme de 60 millions de dollars supplémentaires.
"Dans un nouvel épisode de la série intitulée 'Conférence des Amis de la Syrie', l'Occident (....) a continué d'exploiter la crise en Syrie et le sang des Syriens (...) en incitant à davantage de terrorisme", écrit le quotidien Techrine.
Le secrétaire d'Etat américain John "Kerry (...) oublie qu'une solution politique se fait à travers le dialogue et non en fournissant à certaines parties des armes qui seront dirigées contre l'Etat syrien", indique le journal.
M. Kerry avait indiqué à Rome que l'aide se ferait sous forme d'"aide médicale et de nourriture" et "Soit cet argent tombera entre les mains de gens qui vivent dans les meilleurs hôtels occidentaux et qui ne se sont jamais trouvés parmi les Syriens, soit il se transformera en armes, aides médicales et alimentaires destinées à ceux qui ont pour métier le meurtre et la destruction", souligne Techrine, en référence à l'opposition en exil et aux rebelles sur le terrain.
Concernant l'aide européenne, le journal affirme qu'elle "attisera la violence et le terrorisme" et "donnera une légitimité à l'armement du Front Al-Nosra qui est lié au réseau terroriste Al-Qaïda".
Bruxelles a formellement reconduit les sanctions contre Damas et autorisé la fourniture d'équipements « non létaux » et d'une aide technique aux rebelles.