28-11-2024 07:49 AM Jerusalem Timing

S-300 pour l’Iran: la Russie a perdu des centaines de millions de dollars

S-300 pour l’Iran: la Russie a perdu des centaines de millions de dollars

"la Russie n’a plus l’intention d’acheter des drones à l’étranger, elle a lancé sa propre production de ces appareils", a annoncé

 

La Russie a perdu des centaines de millions de dollars suite à sa décision de ne pas livrer des systèmes sol-air S-300 à l'Iran, a déclaré vendredi Alexandre Fomine, directeur du Service fédéral russe pour la coopération militaire et technique (FSVTS), à la radio Echo de Moscou.

"La Russie a perdu plusieurs centaines de millions de dollars (de dédit pour le non-respect du contrat sur les S-300 signé avec l'Iran). En plus, une plainte pour 4 milliards de dollars est déposée auprès d'un tribunal international et le client (l'Iran) a tout à fait raison", a indiqué M.Fomine.

Qui plus est, les missiles S-300 fabriqués sur mesure pour l'Iran ne peuvent pas être vendus à un autre pays, selon lui. "Le système S-300 est très complexe. Il comprend des moyens de frappe, des radars, d'autres composantes que chaque client choisit de son gré" et dont certains éléments peuvent être commandés à des pays tiers, a-t-il expliqué. Les missiles S-300 destinés à l'Iran sont donc un produit spécifique difficile à vendre à l'étranger, d'après le responsable.

Le contrat de livraison de S-300 à l'Iran engageait la Russie à fournir cinq unités complètes de ces systèmes antiaériens pour un montant d'environ 800 millions de dollars. Or, l'exécution du contrat a été suspendue en septembre 2010 par le président russe Dmitri Medvedev, en application d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU interdisant la livraison d'armes conventionnelles à Téhéran.

Cela dit, "la Russie n'a plus l'intention d'acheter des drones à l'étranger, elle a lancé sa propre production de ces appareils", a annoncé  Alexandre Fomine, directeur du Service fédéral russe pour la coopération militaire et technique (FSVTS), à la radio Echo de Moscou.

"Nous avons lancé la production nationale de drones, nous avons beaucoup de sociétés qui travaillent sur ce problème. Oui, nous en avons acheté dans le passé, mais c'était nécessaire pour commencer, à présent, nous pouvons nous débrouiller tout seuls", a indiqué M.Fomine.

En 2010, Anatoli Serdioukov, qui occupait à l'époque le poste de ministre russe de la Défense, a annoncé que la Russie avait acheté un lot de drones israéliens. En 2012, la Russie a lancé l'assemblage de drones israéliens Searcher MkII, baptisé Forpost (Avant-poste) en Russie, et Bird Eye 400, baptisé Zastava (Poste) à Ekaterinbourg, dans l'Oural, conformément à un contrat signé par le groupe russe Oboronprom (industries d'armements) et Israel Airspace Industry (IAI).

Pendant les années 1960, l'URSS est devenu le premier pays à inventer un appareil sans pilote sur la base d'un avion Tupolev Tu-154, a rappelé M.Fomine. La navette spatiale soviétique Bourane, créée pendant les années 1980, a aussi été automatique. Mais le monde change et c'est Israël qui est devenu un exportateur important d'armes grâce à la "fuite des cerveaux" de l'ex-URSS, selon lui. "La plupart des idées et cerveaux sont arrivés en Israël de notre pays", a noté M.Fomine