Rappelons que le président de la commission parlementaire de l’énergie, a visité l’ambassadeur d’Iran à Amman la semaine dernière et s’est déclaré prêt à une coopération avec l’Iran.
C’est une première dans l’histoire du Parlement jordanien où en effet, lors de la session parlementaire de Dimanche soir, consacrée à la discussion d’une hausse des prix de carburants de 4%, les députés jordaniens ont vilipendé l’attitude des pays du conseil de coopération des Etats du Golfe sur fond d’une crise économique aigüe qui frappe le pays de plein fouet.
Ainsi, les discours de plus de 90 députés ont atteint un degré d’audace jamais entendu auparavant ; bombardant d’une part le premier ministre jordanien Abdallah alNoussour, et d’autre part, les pays du Golfe en particulier l’Arabie-saoudite.
Selon le site internet du journal arabe londonien arabophone alQods alArabi, citant un député jordanien, l’avocat Mohammad Hajouj , « compte tenu de la fièvre des prix du carburant, l'institution de la chambre des représentants jordanienne a pour la première fois adressé des critiques virulents à son principal allié du Golfe, et des accusations graves ont été adressées au gouvernement et son président ».
Les membres du Parlement ont ainsi empêché le Premier ministre Abdallah alNoussour de s’exprimer lors de son allocution pour défendre la position du gouvernement sur la question des prix, notamment « en huant et tapant bruyamment sur leurs bureaux de sorte qu’il n'a pas réussi à terminer son discours ».
Dans ce contexte, le député Hajouj a proposé « de former une délégation parlementaire pour qu’elle se rende en Arabie saoudite et les Etats du Golfe et se renseigner sur les raisons de leur indifférence face à la crise économique qui menace un pays frère ».
Le député Hajouj a laissé entendre que lui et 150 députés sont prêts à se rendre en Iran "si nos frères dans le Golfe arabe continuent de nous ignorer".
Rappelons que le président de la commission de l'énergie au sein du parlement jordanien, le député Mohammad Asha Dawayima avait visité l'ambassadeur d'Iran à Amman la semaine dernière et a signalé à plusieurs reprises en marge du Parlement qu’il compte consulter ses pairs sur une coopération avec l’Iran dans le domaine de l'énergie.
Plus tard, Dawayima a déclaré que « la Jordanie est un pays-rempart pour les États arabes du Golfe qui se contentent de contempler de loin la crise jordanienne ».