24-11-2024 12:39 AM Jerusalem Timing

Yémen/sud: 12 morts dans un attentat suicide attribué à Al-Qaïda

Yémen/sud: 12 morts dans un attentat suicide attribué à Al-Qaïda

Le kamikaze a réussi à franchir l’entrée des locaux des supplétifs avant de faire exploser sa voiture dans la cour du bâtiment, selon des témoins.

Douze membres des forces supplétives de l'armée yéménite ont été tués lundi dans un attentat suicide à Loder (sud), attribué à Al-Qaïda, selon un nouveau bilan obtenu auprès de témoins et de source médicale.

"Un kamikaze d'Al-Qaïda au volant d'une voiture piégée s'est fait exploser à l'entrée de nos bureaux, situés dans un bâtiment public", a déclaré à l'AFP un membre des Comités de résistance populaire.

Douze membres de ces Comités ont été tués dans l'attentat, a indiqué un responsable local, dont le bilan a été confirmé par une source médicale. Un précédent bilan faisait état de cinq morts.

"Douze corps ont été placés à la morgue et nous avons admis des blessés dans un état grave", a déclaré à l'AFP un médecin d'un hôpital public de la région, indiquant s'attendre à un bilan plus lourd.

L'attentat a visé le lieu où se réunissaient des responsables des Comités de résistance populaire, dont le président de ce corps, Mohamed Nassib, désigné récemment par le gouvernement maire de Loder, a précisé un supplétif.

Le kamikaze a réussi à franchir l'entrée des locaux des supplétifs avant de faire exploser sa voiture dans la cour du bâtiment, selon des témoins.

Loder est une ville de la province d'Abyane, dont plusieurs localités, y compris son chef-lieu Zinjibar, ont été sous le contrôle d'Al-Qaïda pendant un an avant d'être reprises en juin dernier par l'armée et ses supplétifs, au terme d'un mois d'offensive.

Les forces yéménites poursuivent la chasse aux partisans d'Al-Qaïda, avec l'aide de drones américains qui ont mené plusieurs attaques ciblées contre des insurgés islamistes au Yémen.

 Al-Qaïda avait profité de l'affaiblissement du pouvoir central, à la faveur de l'insurrection populaire contre l'ancien président Ali Abdallah Saleh en 2011, pour renforcer son emprise dans l'est et le sud du Yémen.