La mort d’Abou Zeïd semblait se confirmer lundi, l’armée française la qualifiant de "probable" et un membre d’Aqmi l’ayant admise selon l’agence mauritanienne d’informations en ligne Sahara Médias.
Le président tchadien Idriss Deby a réaffirmé lundi que les deux chefs islamistes algériens Abou Zeïd et Mokhtar Belmokhtar avaient été tués au Mali, en assurant que les corps n'avaient pas été exposés par respect "des principes de l'islam".
"Deux des chefs terroristes Abou Zeïd et Mokhtar Belmokhtar qui écument le Nord Mali ont trouvé la mort lors des affrontements qui ont eu lieu le 22 février et 2 mars dans le massif Adrar au Nord Mali, entre les forces armées tchadiennes et les islamistes", a déclaré Deby, lors de l'inauguration d'une centrale électrique en banlieue de N'Djamena. Son discours était retransmis en partie au journal du soir de la télévision nationale.
"C'est en respect aux principes de l'Islam que les dépouilles de ces deux terroristes n'ont pu être exposées. C'est sur cette base que je peux répondre au ministre français de la Défense (Jean-Yves Le Drian, ndlr) qui souhaiterait avoir des preuves", a-t-il poursuivi selon la traduction de la télévision, le chef d'Etat s'exprimant en arabe.
L'armée tchadienne avait annoncé avoir tué samedi dans le nord du Mali Mokhtar Belmokhtar, un ex-chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), après avoir affirmé vendredi avoir tué l'un des principaux dirigeants d'Aqmi, Abdelhamid Abou Zeïd, mais ni Alger ni Bamako n'ont confirmé ces annonces.
La mort d'Abou Zeïd semblait cependant se confirmer lundi, l'armée française la qualifiant de "probable" et un membre d'Aqmi l'ayant admise selon l'agence mauritanienne d'informations en ligne Sahara Médias (privée). Mais celle de Belmokhtar restait incertaine.
Le président Deby a également annoncé "le décès d'un autre soldat" tchadien, ce qui porte à 27 le nombre de militaires tchadiens morts après des affrontements avec les forces jihadistes dans le nord du Mali. Il a évoqué un bilan de "plus de 70 terroristes tués" et assuré que les "opérations de ratissage" se poursuivaient.
"Les jours à venir seront déterminants. Nous espérons avec l'aide de Dieu que les problèmes du Nord-Mali seront résolus", a dit le président tchadien.