Les médias occidentaux ont été interdit d’accés pour couvrir le procés des 94 islamistes.
Le quotidien américain le Financial Times a estimé dans un de ces rapports, que « la campagne répressive déclenchée par les autorités émiraties contre ce qu'ils appellent les islamistes est vouée à l’échec ».
Et de souligner que le procès des 94 islamistes, accusés de tentative de coup d'Etat, « a débuté lundi à Abou Dhabi dans le cadre d’un renforcement de la sécurité et d’une interdiction aux médias étrangers de couvrir le procès en question , indique non seulement la puissance des services de sécurité de ce petit Etat du Golfe, mais aussi, l'ampleur de l'hostilité envers un groupe islamique à savoir Les Frères musulmans ».
A noter que les accusés nient leur implication dans toute tentative de renverser le gouvernement et se sont plaints de mauvais traitements pendant leur détention qui a duré six mois dans certains cas.
Le rapport souligne que « la poursuite du printemps arabe dans les pays de la région, accompagnée de l’arrivée au pouvoir des partis islamistes ont poussé les Emirats arabes unis (EAU) a déclenché une campagne de répression contre les islamistes, sous prétexte qu’ils ont découvert une trahison ».
Or, les organisations de défense des droits de l’homme insistent pour dire que cette campagne vise en réalité à restreindre les libertés d’expression, ce qui est incompatible avec l'image globale de l'EAU d’un état tolérant et pluraliste.
Le rapport a cité un chercheur qui a affirmé que « le gouvernement émirati pense que cette campagne est nécessaire pour la stabilité dans le pays, mais elle ne réussira pas à long terme, même si elle est efficace à court terme ».
Le rapport a également confirmé que les 94 accusés nient toute affiliation à une "organisation secrète liée à l'étranger qui œuvre à renverser le gouvernement."
Le gouvernement des EAU n’a exprimé aucun commentaire sur les allégations de mauvais traitements des détenus, mais ses forces de sécurité ont nié recourir à la torture.