Près d’un millier de personnes étaient au rendez vous pour dénoncer la politique coloniale et raciste de l’entité sioniste et appeler le gouvernement à assumer ses responsabilités.
Samedi 2 Mars, à l'appel du réseau militant, Génération Palestine Paris et la campagne BDS France, près d'un millier de personnes ont rejoint le cortège PALESTINE.
La marche anticoloniale qui clôturait la semaine du même nom a été organisée dans le quartier parisien de Barbès à 14h00.
Soutien au peuple Palestinien et à la résistance, contre la colonisation et l'apartheid israéliens, pour la libération de tous les prisonniers politiques et enfin pour le droit au retour de tous les réfugiés étaient les principaux mots d'ordre des différents initiateurs de cette marche symbolique.
L' Union Générale Palestine Solidarité (GUPS), l'Union Juive Française pour la Palestine (UJFP), le CCICPP, Collectif Palestine Paris 8, IJAN France, Collectif Intifada76, ISM France, Le Mouvement Echaâb (Tunisie) et Europalestine étaient signataires de l'appel de la marche.
Tee shirts, banderoles, panneaux, drapeaux, emblèmes et slogans percutants ont donné un aspect très révélateur des revendications des manifestants.
Dans leurs tracts distribués lors du cortège, l'Union Juive France Palestine termine par un appel sans équivoque : « Pour Israël : Sanctions internationales ».
Les tortures, l'isolement, les violations perpétuelles de la Convention de Genève sur la protection des civils sous occupation, font, écrivent-ils « d'Israël, un état insoumis au droit international ou bien mis au ban ».
Pour Marc Aurèle de l'Association France Palestine Solidarité (AFPS), militant d'une soixantaine d'années, la France a une grande responsabilité sur le déroulement dramatique des événements en Palestine.
Il a tenu à rappeler que c'est un des cinq pays membres permanents à l'ONU qui a le droit de veto. Et c'est aussi l'un des trois pays représentants de l'occident.
Et de lancer « il faut que nos élus bougent !! Rester les bras croisés est un crime en soi ».
Quant aux militants d'Euro Palestine, au devant de leur cortège figurait l'effigie de Samer Issawi au seuil du martyre. Aux cris de « Plus de chiens, plus de chaînes, liberté pour les palestiniens, liberté pour les palestiniennes », ils ont tenu à être solidaires avec ce gréviste de la faim depuis plus de 200 jours, qui, comme de nombreux autres prisonniers, souhaitait de la sorte, dénoncer les conditions de son emprisonnement.
Enfin, un hommage tout particulier a été rendu au résistant français contre l'occupation allemande, Stéphane Hessel, qui s'est éteint la semaine dernière.
D'origine juive, déporté, diplomate, auteur d'"Indignez-vous !", grand défenseur des droits de l'homme, il s'était fait des ennemis dans les rangs du lobby sioniste français pour ses critiques acerbes sur la politique d' « apartheid et de judaïsation » systématique de la Palestine.
Chokri Belaid, assassiné le 6 Février dernier figurait aussi parmi les panneaux et revendications des participants qui souhaitent que toute la lumière soit faite sur son meurtre.
Cette marche prend fin, mais la lutte anti coloniale se poursuit.
Rendez-vous donc jeudi prochain pour un compte rendu de la conférence-débat de Paris 8, intitulé « Vers quelle justice en Palestine ».
On se souvient du grand tapage médiatique de l'année dernière où le lobby sioniste avait fait pression pour annuler un événement similaire dans cette même université parisienne.