Le gouvernement de Bako continue de coopérer avec les juifs azéris qui ont voyagé vers Israël et ensuite vers les Etats-Unis.
L’an dernier, des rapports médiatiques israéliens ont révélé au grand jour la signature d’un accord d’armes très important entre « Israël » et l’Azerbaïdjan, un accord estimé à 1.6 milliard de dollars.
Selon des sources militaires israéliennes qui se sont exprimées sur l’affaire, cette transaction comprend la vente de drones et des systèmes technologiques liés aux satellites produits par l’industrie militaire israélienne à son allié précité.
L’ancien responsable du Mossad Dani Yatom s’est ouvertement dit en faveur de toute vente d’armes à des « pays sympathisants avec Israël, ce qui leur permet de nous aider face à l’Iran ».
Outre les transactions d’armes et l’Iran, Dani Yatom n’a pas souligné le troisième facteur qui serait plus important encore pour les intérêts d’Israël : le pétrole. En effet, l’entité sioniste préfère ne pas révéler l’identité des pays dont elle importe cette source d’énergie pour des raisons liées à sa sécurité nationale.
Sachant que l’alliance stratégique que Tel Aviv tente de tisser avec le voisin de la République Islamique date des deux dernières décennies, lors de la première période de l’indépendance de cet ex-république soviétique en 1991. A cette époque, plus de 100000 juifs ont quitté l’Azerbaïdjan vers « Israël ».
Ayant vite compris l’importance stratégique de l’alliance avec ce pays, l’entité sioniste a immédiatement noué des liens forts avec ce pays limitrophe de son ennemi juré, l’Iran.
Pour les autorités azerbaidjanaises, les relations avec Israël peuvent être d’une grande rentabilité tant sur le plan de tirer profit des capacités technologiques israéliennes dans différents domaines, notamment l’agriculture et l’armement, que sur le plan d’enrôler le lobby juif américain face au lobby arménien très influent à Washington.
En effet, le lobby arménien défend la cause azérie, soit le conflit historique entre les Arméniens et les Azerbaidjanais pour restituer une province montagneuse qui constitue près de 16% de la superficie du pays soviétique.
Ayant acquis son indépendance en 1992, cette province est restée sous le contrôle des milices arméniennes soutenues par l’Iran. Cette situation a favorisé l’alliance entre Bako et Tel Aviv contre la République Islamique.
Dans un rapport publié par le Haaretz, le quotidien israélien a cité Fouad Ahondov, conseiller du président azerbaidjanais Ilham Aliev, qui a considéré que « l’Iran et non Israël est le vrai problème pour son pays ».
Selon lui, « l’Iran n’aime pas notre bonne coopération avec Israël », soulignant la présence d’un grand nombre d’Israéliens d’origine azérie « avec lesquels il est très facile de travailler ».
De plus, le journal israélien a révélé que le gouvernement de Bako continue de coopérer avec les juifs azéris qui ont voyagé vers Israël et ensuite vers les Etats-Unis, en tant que citoyens émigrés jouissant de tous leurs droits civils et politiques.
« De nombreux amis juifs nous aident aux Etats-Unis, l’Azerbaïdjan islamique soutient Israël alors que l’Arménie chrétienne soutient l’Iran », avait déclaré Assim Molarzadeh, membre de la commission des affaires internationales au parlement azéri. Celui-ci s’est dit prêt à « sacrifier les relations du pays avec Téhéran en faveur de la consolidation de ces liens avec Tel Aviv ».
Le renforcement des liens israélo-azerbaidjanais a permis à Israël de se doter d’un fournisseur de pétrole plus proche que le Mexique. Plus de 40% du pétrole israélien provient de ce pays caucasien.
Par ailleurs, l’acheminement de ce pétrole via des pipelines passant par la Turquie est un facteur supplémentaire qui favorise la poursuite de la coopération commerciale fructueuse entre Israël et la Turquie malgré les crises diplomatiques entre les deux parties !
source: alakhbar