Des informations et des rumeurs ont circulé dans la journée selon lesquelles des soldats se seraient affrontés avec des policiers.
Des heurts se sont à nouveau produits entre policiers et manifestants mardi à Port-Saïd, ville du nord-est de l'Egypte où six personnes dont trois policiers ont trouvé la mort dans la nuit de dimanche à lundi, ainsi qu'au Caire.
La tension était particulièrement vive aux abords d'un bâtiment des services de sécurité de Port-Saïd, incendié la veille et à nouveau en flammes mardi.
Des manifestants ont continué de lancer des cocktails molotov en direction de la police anti-émeutes qui répondait par des tirs de gaz lacrymogènes.
De nombreux véhicules blindés étaient déployés dans le reste de la ville, en particulier autour des bâtiments publics et des locaux d'entreprises.
Des informations et des rumeurs ont circulé dans la journée selon lesquelles des soldats se seraient affrontés avec des policiers, et faisant état d'un possible retrait de la police pour que la ville soit prise en mains par l'armée.
La présidence égyptienne a toutefois apporté un démenti, affirmant dans une déclaration que "la police fait son travail, et l'armée la soutient en pleine coordination".
Des affrontements avaient éclaté dimanche, après la décision du ministère de l'Intérieur de transférer hors de la ville 39 prisonniers attendant leur verdict, prévu samedi, dans un procès concernant des violences qui ont fait 74 morts après un match de football à Port-Saïd en février 2012.
En janvier, la condamnation de 21 personnes, en majorité des supporteurs de football de Port-Saïd, à la peine capitale dans le cadre de ce même procès, avait provoqué des affrontements dans la ville. Au moins 40 personnes avaient été tuées.
Au Caire, des heurts ont également repris aux abords de la place Tahrir, dans le centre-ville, entre la police et des manifestants venus participer aux funérailles d'un militant tué en janvier lors de précédentes manifestations. La dépouille avait mis plusieurs semaines à être identifiée et autopsiée.
Ces tensions se déroulent dans un climat politique et social difficile, où des élections législatives sont prévues fin avril.